"Quand tu es à terre, il faut savoir te relever tout seul".

Publié le par flo.

 

Voici un article inédit qui rend hommage à mon père, à mes origines.

Cet article  fête l'anniversaire de la première année du blog

"Les cinq éléments du Bien Etre".

"Quand tu es à Terre, il faut savoir te relever tout seul, trouver la force et l'énergie pour te relever, mais ne compte pas sur les autres, car si aujourd'hui, je suis là pour t'aider à te relever, demain, tu sera seul, alors essaie, encore et encore, jusqu'à ce que tu puisses te relever".

 


Voici les paroles qui sont restées gravées au fond de mon coeur. Ces paroles ont été prononcées par une femme écrivain taïwanaise.  Cette écrivain, dont j'ai oublié son nom, a perdu la capacité de servir de ses deux mains pour écrire. Alors à force de persévérance, elle a appris à écrire avec ses orteils et a publié de nombreux ouvrages.

 


Les paroles qui ont été prononcées par cette écrivain se situent dans le contexte d'un travail de bénévolat qu'elle a entrepris auprès d'un groupe de jeunes handicapés.


J'ai appris à connaître cette femme remarquable à travers les cours de chinois que je suivais régulièrement chaque dimanche.


Oui, la persévérance, la régularité, la constance, savoir se relever et rebondir après un échec, une difficulté, tels sont les mots d'ordre que m'inculque la culture chinoise, ma culture d'origine.


 

Aujourd'hui, je décide de rendre hommage également à mon cher père, en fêtant la première année d'existence de ce blog "les cinq éléments du bien être".


Mon père, cet homme qui a choisi de sacrifier sa réussite professionnelle, son bonheur personnel, sa fierté et ses honneurs au profit du bonheur et de la réussite de ses enfants.

Oui, il a réussi son pari, mais à quel prix !


Mon père est avant tout, un homme "caméléon" qui a occupé de multiples métiers, autodidacte, de niveau scolaire collège, il a dû se battre avec ses camarades de classe pour obtenir le droit d'étudier au Vietnam.


Cependant, malgré leur combat, ils n'ont pas la possibilté de poursuivre leurs études.


Alors mon père a appris tout seul la langue chinoise et a commencé sa vie en tant qu'instituteur d'école.


Puis, un jour, sans expériences, ni qualification, il a réussi à se faire embaucher dans une pharmacie chinoise.  Ensuite, il est devenu directeur d'école, comptable, employé d'une agence de voyage.

 


Arrivé en France, pour faire vivre sa famille, ne connaissant pas la langue française,  il a abandonné sa fierté pour devenir un simple magasinier qui transportait les sacs de riz de vingt cinq kilo, un homme d'entretien de ménage qui abandonne sa plume au profit d'un balai, un magasinier dans une confection, puis restaurateur de plat à emporter où il passait son temps à m'enseigner pendant qu'il préparait des plats cuisinés.

Ce qui me rend si fière de mon père, c'est sa capacité d'adaptation. Il a réussi à rester d'humeur égale quelque soit le métier qu'il occupe. Même s'il fait un pas en arrière, il a su garder le sourire.

Il a appris à accepter les cartes que le destin lui a donné, bien qu'il lui restait un billet de cinquante francs pour faire vivre toute sa famille lorsque nous étions arrivés en France. 

C'est ainsi que son enseignement constitue les bases premières de ce blog.

 

Publié dans Harmonie de Vie

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M
Ca alors ! Environ un an après et voilà que je clique sur cet article.C'est une belle lecon de "lâcher-prise" : ce que je cherche à faire régulièrement sans toujours y parvenir.Amitiés.Mireille
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M
C'est en effet une belle leçon de vie et une vérité profonde.C'est vrai que personne d'autre que nous ne peut se "prendre en charge". Et la vie nous inflige tellement d'épreuves... et de chagrin...Merci.Mireille
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